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Tribune : Le pacte de fraternité de la cigale et de la fourmi

03 octobre 2025 Les EDC dans les médias
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Tribune de Nicolas d’Hueppe, porte-parole des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens

Ouest France - 3 octobre 2025

 

 

Il est temps de réécrire la fable. Non pour en changer la morale, mais pour en faire un levier de réconciliation nationale.

 La cigale, insouciante, a chanté tout l’été. La fourmi, laborieuse, a travaillé durement dans l’ombre. Aujourd’hui, l’État-cigale se réveille avec une dette abyssale, et les fourmis, les forces vives du pays, s’épuisent à soutenir un édifice devenu trop lourd, qui menace de s’effondrer en écrasant tous les protagonistes.

 Mais si l’histoire s’arrêtait là, elle ne serait qu’un constat de plus. Ce n’est pas d’un simple ajustement technique dont la France a besoin, mais d’un sursaut moral et collectif. Il est temps de proposer un Pacte de fraternité, un engagement réciproque entre tous les acteurs de la société.

 

 

L’État doit assumer sa part

La cigale, c’est l’État. Il doit faire sa mue. Non par idéologie, mais par nécessité. Le train de vie public est hypertrophié, notamment par un empilement de structures trop éloignées du terrain, pendant que ceux qui assurent réellement le service public – soignants, enseignants, forces de sécurité – manquent de moyens et de reconnaissance.

 Retrouver l’efficience, ce n’est pas faire des coupes aveugles : c’est restaurer la justice. Cibler la dépense publique avec discernement, c’est renouer la confiance.

 

 

Le monde économique doit être au rendez-vous

Oui, la dette devra être remboursée. Et ceux qui en ont les moyens porteront naturellement l’essentiel de cet effort. Pas par contrainte, mais par solidarité. Il ne s'agit pas d’un sacrifice imposé, mais d’un choix volontaire : celui du bien commun

 Cet effort doit être partagé à tous les niveaux : l’entreprise en investissant et en innovant, le salarié en s’impliquant, l’épargnant en soutenant le tissu productif, le citoyen en contribuant équitablement. C’est ainsi que se construit une véritable communauté nationale.

 

 

Ceux que l’on entend peu ont aussi leur rôle

Il y a enfin ceux que l’on entend peu, mais qui doivent aussi être pleinement associés à ce Pacte. Participer, c’est contribuer. Travailler davantage quand c’est possible, se former, accepter de jouer un rôle, même modeste, dans un système qui doit rester universel mais dont chacun perçoit le coût réel.

 La fraternité se vit quand chacun choisit d’apporter sa pierre, même petite, à l’édifice commun.

 

 

Une ambition économique partagée

Ce Pacte repose aussi sur une ambition économique claire. La France ne pourra se redresser que si elle relance sa capacité de production, d’investissement et de création de valeur.

 Nous avons besoin d'entreprises plus solides, capables de financer l’innovation, de réussir la transition écologique et numérique, de développer l’emploi local et d’exporter nos savoir-faire. Chaque euro investi dans l’économie réelle est un acte de confiance dans l’avenir collectif. Chaque emploi créé renforce le tissu social.

 Mais pour cela, encore faut-il un environnement stable et lisible, où l’effort de chacun est reconnu, et où la réussite individuelle alimente la prospérité partagée.

 

 

Ensemble, pour que la France revive

Ce Pacte de fraternité n’est pas une utopie. Il est une voie d’espérance. Il affirme que nous ne nous en sortirons qu’ensemble : État, entreprises, citoyens, chacun avec sa responsabilité, chacun avec son effort.

 Il appelle à cesser d’attendre que l’autre commence, et à reconnaître que notre avenir dépend de l’engagement de tous.

 La France peut se redresser. Mais pour cela, elle doit retrouver ce qui fait battre son cœur : la vérité, le courage, la fraternité.

 La cigale et la fourmi peuvent vivre ensemble. Mais à une seule condition : qu’elles chantent et travaillent ensemble. Pour que la France revive.

 




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